PSl voices | CPES vs Prépa : quelles sont les différences ?

Article publié le 20 avril 2025

 

Quand j’ai choisi d’intégrer le CPES de PSL, je ne savais pas exactement à quoi m’attendre. Je me suis souvent retrouvée à devoir expliquer pourquoi j’avais choisi une formation encore méconnue, parfois confondue, à tort, avec une « prépa bis ». Aujourd’hui, je peux le dire (et l’expliquer !) sans hésiter : le CPES n’est pas une prépa. C’est une autre manière d’envisager l’excellence académique, plus ouverte, plus pluridisciplinaire. Voici ce que j’aurais aimé savoir avant de faire ce choix.

1: Des cours exigeants, mais enrichissants

Côté académique, les enseignements du CPES sont tout aussi rigoureux que ceux d’une classe préparatoire. En première année (L1), la plupart des cours sont d’ailleurs dispensés par des professeurs des prépas du Lycée Henri IV. Lors des 2e et 3e années, on retrouve les mêmes exigences de méthode et de rigueur avec des cours dispensés par les professeurs des différents établissements de PSL. 

Cependant, là où la prépa reste centrée sur un programme "fixe", le CPES nous encourage à aller voir plus loin. En effet, si les matières principales sont approfondies, nous avons également la possibilité de choisir des matières transversales en option : philosophie, histoire, géopolitique... Cela permet de penser autrement, de tisser des liens entre les disciplines, et surtout de ne pas s’enfermer dans une spécialisation prématurée. Par exemple, cela m’a permis de découvrir le monde des sciences cognitives tout en étant dans une filière « Maths-Physique ».


2: Et la pression des concours ?

C’est bien connu, en prépa, la pression est omniprésente. Cette logique du concours (aussi stimulante soit-elle pour certains) peut devenir étouffante. Au CPES, il n’y a pas de concours à la fin de l’année, seulement une validation par contrôle continu et partiels. Cela ne signifie pas que le niveau est facile, loin de là. Mais la dynamique est différente. Cela dit, une forme de sélection existe toujours à l’issue du cursus, notamment pour intégrer certains masters très demandés ou des grandes écoles. La différence, c’est que cette sélection intervient plus tard, avec des critères plus variés (notes, projets, stages, entretiens).


3: Une formation pour se découvrir

Une autre différence clé réside dans la progressivité de la spécialisation. En prépa, le choix est fait dès le départ, MPSI, PCSI, ECG… et il est difficile d’en sortir. À la fin de la terminale, j’étais loin d’être sûre de mon orientation (j’avais plus de questions que de certitudes). Au CPES, la spécialisation se fait de manière progressive, au fil des 3 années, à mesure que nos intérêts se précisent et que notre projet se construit. Cela laisse le temps de mûrir nos choix, d’expérimenter et de nous tromper parfois.


4: Une fenêtre ouverte vers la recherche

En prépa, l’objectif est clair : intégrer une grande école (commerce, ingénieur etc.). Le CPES quant à lui favorise une connexion étroite avec le monde de la recherche. Dès la première année, nous suivons des cours qui nous sensibilisent aux méthodes de la recherche scientifique. Ces connaissances sont mises en pratique en deuxième année lors d’un stage dans une équipe de recherche.  Ce lien direct avec la recherche est extrêmement motivant : on comprend mieux le sens des cours, et on se projette plus facilement dans l’avenir, au-delà des simples examens.  


5: Un épanouissement extrascolaire

Là où la prépa mise sur la rigueur et la quantité de travail, le CPES de PSL crée un vrai environnement pour s’épanouir en dehors des cours. Par exemple, nous avons accès en première année à un programme culturel (spectacles de danse, pièces de théâtre, magie). J’ai même eu la chance de suivre des cours de danse, pour développer notre expression corporelle, ce que je n’aurais jamais imaginé possible dans un cursus aussi exigeant. Ce cadre m’a permis de mieux me connaître et de sortir un peu de l’hyper-compétition que je vois chez mes amis en prépa.


6: Le réseau PSL

Enfin, être au CPES, c’est être à PSL. On a donc accès à tous les établissements de PSL. Cela signifie pouvoir suivre des cours à l’ENS, à Dauphine, aux Mines… De plus, cela offre la possibilité d’assister à tous les évènements organisés par PSL, par exemple la PSL Week  organisée chaque semestre. Durant cette semaine, des étudiants de n’importe quel cursus peuvent assister à des cours différents de leur programme habituel, choisis en fonction de leur centre d’intérêt. Je trouve que cette démarche illustre bien l’esprit du CPES : former des esprits curieux, ouverts, et engagés.

 

→ En conclusion : Prépa ou CPES ? Il n’y a pas de réponse universelle. L’un n’est pas meilleur que l’autre : ce sont deux manières différentes d’apprendre. Chacune a ses vertus, ses exigences, ses défis. Pour les élèves qui cherchent à conjuguer rigueur intellectuelle et pluridisciplinarité, le CPES offre une alternative solide qui mérite d’être mieux connue.

 

 


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